Vendredi dernier, la NR publiait un article consacré aux inquiétudes du syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels face au recours de plus en plus fréquent aux ambulanciers privés pour assurer certaines interventions dites de secours à personne. Le Dr Randriamalala, médecin-chef du Samu 41, a tenu à répondre aux critiques formulées par les représentants syndicaux des hommes du feu envers les Samu en général (et non celui de Blois en particulier).
« Des interventions de secours à personnes parfois difficiles sont confiées à des ambulanciers du privé par les médecins régulateurs du Samu au détriment des sapeurs-pompiers et surtout des usagers. »
Les ambulanciers participant à la garde justifient d’une formation continue et doivent adhérer à une convention départementale très stricte en terme de qualification et de moyens.
« Leurs délais d’intervention sont plus longs… » La convention impose un départ sans délai ou compatible avec le degré de l’urgence. « Les ambulanciers n’interviennent qu’à deux au lieu de trois pour les pompiers… »
L’effectif de deux est celui le plus courant dans les autres pays d’Europe. Les techniques enseignées prennent en compte le nombre d’intervenant sur la mission. Dans les prises en charge où le nombre de deux n’est pas considéré comme suffisant, les médecins régulateurs font appel aux sapeurs-pompiers.
«… qui disposent en plus d’un matériel spécifique ».
La liste des équipements obligatoires pour les véhicules sanitaires en application de l’arrêté du 10 février 2009 modifié par l’arrêté du 28 août 2009 impose un matériel aussi complet voire plus que celui en vigueur dans les VSAV.
« Il existe des conventions départementales qui fixent pourtant le travail de chacun mais qui ne sont pas suffisamment respectées. »
Au-delà même des conventions départementales, les référentiels communs sur l’organisation de la réponse ambulancière à l’urgence pré-hospitalière fixés par l’arrêté du 5 mai 2009, ainsi que le référentiel sur l’organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente arrêté du 24 avril 2009 fixent les modalités de travail et de mission des ambulanciers privés, du Samu et des pompiers. Quelques ambiguïtés réelles sont relevables, mais jamais l’usager n’en pâtit à aucun moment. Il appartient au Samu d’adapter la réponse à la situation en fonction des moyens disponibles.
« Tout part d’un problème de confiance de la part du Samu envers les pompiers… »
Des échanges réguliers. Si certains délégués syndicaux ont ce ressenti dans leur département respectif, ce n’est pas le cas dans le Loir-et-Cher. Un travail de coopération est appliqué avec des échanges réguliers. Un point d’honneur est mis à intégrer des visites, ainsi que des échanges dans les deux structures lors des formations, par exemple, ainsi que la mise en commun d’une interface de régulation commune, permettant en temps réel aux deux structures la réponse apportée à une détresse.