Le respect de l’environnement fait partie du langage courant. Il est devenu un enjeu économique et politique. Le grenelle de l’environnement en est le symbole.
Les origines du grenelle de l’environnement
Depuis 2003 un comité interministériel pour le développement durable a été mis en place. Tous les ministres concernés par la question du développement durable sont présents : ministre du travail , des affaires européennes, de la défense, de l’éducation nationale.
Les acteurs du développement durable se sont réunis régulièrement tout au long de 2007.
Deux constats en sont ressortis :
- les risques liés à la dégradation de la planète sont incontestables
- il y a urgence à agir
En octobre 2007 s’est tenu le grenelle de l’environnement qui a répertorié 268 engagements. La société française se mobilise de plus en plus en faveur du développement durable : entreprises, associations particuliers : les actions se multiplient.
L’application du grenelle de l’environnement
Il se décline essentiellement sous la forme de deux grandes lois :
- La loi Grenelle 1 : votée le 23 juillet 2009 à la quasi-unanimité. Elle fixe les engagements dans tpus les domaines retenus lors du grenelle. Elle réaffirme l’urgence écologique et la nécessité d’agir tout en garantissant une compétitivité durable. Elle oblige les pouvoirs public à opter pour la décision la moins à charge pour l’environnement lorsqu’ils doivent prendre une décision.
- La loi Grenelle 2 : elle décline les objectifs entérinés par la 1ère loi. Elle permet d’enraciner la mutation écologique à la fois dans les habitudes et dans la durée. Elle a été votée le 12 juillet 2010 et porte engagement national pour l’environnement.
Ces dispositions législatives portent sur l’amélioration énergétique des bâtiments, le transport et les habitudes des usagers doivent devenirs moins productifs en CO2, al biodiversité doit être préservée et la gestion des déchets durable.
Les enjeux du grenelle de l’environnement
L’environnement doit être préservé. Il faut diminuer l’impact de la vie humaine sur la planète. Tous les acteurs doivent s’investir : états, collectivités territoriales, entreprises, individus. Cela nécessite un changement des comportements et une évolution des mentalités. Mesures financières existent : crédits d’impôts pour la construction de bâtiments haute qualité environnementale (HQE) ou au contraire taxations plus importantes pour certains actes polluants.
Les limites du grenelle de l’environnement
Un domaine très politique : la taxe carbone qui devait taxer les consommateurs en dioxyde de carbone et de gaz à effet de serre aurait du être mise en place à partir de janvier 2010 mais le texte a été censuré par le Conseil Constitutionnel. Depuis mars 2010 le principe même de la taxe carbone a été abandonné en France. Suite à cette annonce, la Fondation Hulot a décidé de ne plus participer aux travaux. Le grenelle a été critiqué par un certain nombre d’associations. Les riches auraient les moyens de ne pas polluer tandis que les pauvres en pâtiront. L’instrumentalisation politique et économique de l’environnement est également une véritable crainte. Sous prétexte de responsabiliser les consommateurs c’est vers eux que se fait un certain transfert de charges (ex : sacs en plastique payants).
Autre exemple de tiraillements : la France est un pays qui n’envisage pas de se passer du nucléaire alors que le développement des énergies renouvelables est inscrit dans le grenelle de l’environnement.