Œdème aigu du poumon (OAP) : en bref
L’œdème aigu du poumon est une affection pulmonaire secondaire à l’inondation ou l’accumulation brutale de liquides au niveau des poumons (alvéoles ou des espaces interstitiels pulmonaires).
Cet état va être responsable de troubles des échanges gazeux et peut entraîner une insuffisance respiratoire. Le plus fréquemment, il est d’origine cardiaque et dû à une insuffisance cardiaque gauche aiguë (on parle d’œdème cardiogénique). Il peut également être lié à des lésions du parenchyme pulmonaire (on parle d’œdème lésionnel) ou à une transfusion de trop gros volume de sang.
Le sujet présente une dyspnée, c’est-à-dire une gêne respiratoire angoissante (d’installation rapide ou progressive), une orthopnée (difficulté respiratoire en position couchée). Il peut également exister une toux nocturne, une expectoration (rosée, blanchâtre, mousseuse), un grésillement laryngé.
Une « crise d’asthme » survenant à plus de 65 ans correspond dans la plupart des cas à un œdème pulmonaire. Le sujet peut également présenter des signes en rapport avec la pathologie responsable de l’œdème pulmonaire : une douleur thoracique, une fièvre… L’examen peut mettre en évidence une cyanose, une augmentation de la pression artérielle (sauf état de choc). L’ausculation cardio-pulmonaire met en évidence une tachycardie (une bradycardie étant un signe de gravité), galop gauche inconstant, des râles crépitants, des râles sibilants. On recherche systématiquement un souffle cardiaque à la recherche d’une valvulopathie.