Jusqu’en 2006, on parlait d’ambulancier catégorie 1. Le terme a été changé en auxiliaire ambulancier par un arrêté (26 janvier 2006) qui rend obligatoire à compter du 1er janvier 2008 une formation initiale de 70 h dispensée dans un IFA ( institut de formation ambulancier)
L’auxiliaire ambulancier définition du métier
Après l’application de ce décret, deux classes d’ambulanciers professionnels apparaissent :
- Ambulancier catégorie A : AFGSU (niveau 1 ou 2) + 70h de formation – qui peut demander une conversion de son expérience professionnelle en acquis pro.
- Ambulancier catégorie B : C.C.A. (Certificat de Capacité d’Ambulancier) qui obtient l’équivalence D.E.A. par arrêté ministériel ou D.E.A. (Diplôme d’État d’Ambulancier).
Le professionnel titulaire du poste d’auxiliaire ambulancier est seul membre d’équipage du véhicule sanitaire léger (VSL, conduite intérieure à carrosserie blanche portant 3 croix bleues, sans avertisseur spéciaux, pouvant transporter simultanément jusqu’à 3 patients autonomes ou demandant une assistance légère au déplacement) ou est membre d’une équipe constituée de deux professionnels (dont au moins un détenant le DEA) dans l’ambulance de type A, B ou C suivant la nouvelle norme NF EN 1789 2007 (véhicule sanitaire spécialement aménagé pour le transport de malades, blessés ou parturientes en position allongée, assise ou semi-assise).
L’auxiliaire ambulancier doit disposer à dater du 1er janvier 2008
- d’un permis de conduire conforme à la règlementation en vigueur et en état de validité ;
- de l’attestation préfectorale d’aptitude à la conduite d’ambulance après examen médical effectué dans les conditions définies à l’article R. 221-10 du code de la route ;
- d’un certificat médical de vaccinations conforme à la règlementation en vigueur fixant les conditions d’immunisation des professionnels de santé en France.
- d’un attestation médicale de non-contre indication à la profession d’ambulancier délivrée par un médecin figurant sur la liste départementale des médecins agréés par la préfecture.
- de l’AFGSU niveau 1 (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence) ou d’une formation équivalente reconnue par le ministère chargé de la santé, entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2010, pour les auxiliaires ambulanciers en premier emploi dans cette fonction qui excercent pendant une période cumulée au plus égale à trois mois ; ou pour les professionnels qui exercent cette fonction pendant une période cumulée supérieure à trois mois et pour tous les personnels au-delà du 1er janvier 2010, à l’exception de ceux ayant déjà assuré de telles fonctions avant cette date :
- d’une attestation de stage de découverte de 140 heures effectuées dans un centre ambulancier.
- d’une attestation de formation de 70 heures avec évaluation des compétences acquises. Cette formation porte sur l’hygiène, la déontologie, les gestes de manutention, les règles du transport sanitaire et sur les gestes d’urgence en vue de l’obtention de l’AFGSU niveau 2 ou d’une formation équivalente reconnue par le ministère chargé de la santé. Cette formation est délivrée par les instituts de formation autorisés pour la formation au diplôme d’ambulancier.
- de l’AFGSU niveau 1 et 2 (21 heures en moyenne) ou d’une formation équivalente reconnue par le ministère chargé de la santé.
L’auxiliaire un atout indispensable
L’auxiliaire ambulancier est un élément incontournable de l’équipe. Nous allons vous présenter la profession , le bagage de formation vous est présenté en début d’article, mais aussi la place et l’importance d’un tel équipier. Les deux voies s’offrant aux candidats sont au nombre de deux, l’auxiliaire ambulancier ou le diplôme d’état d’ambulancier. Nous vous proposons entre autre de lire l’article Ambulancier diplômé ou Auxiliaire ambulancier pour mieux vous orienter. N’hésitez pas non plus à lire les articles : Ambulancier, de l’orientation à la pratique professionnelle
L’auxiliaire ambulancier au quotidien
L’auxiliaire ambulancier peut travailler sous deux manières distinctes.
VSL – Véhicule Sanitaire Léger
La première en tant que conducteur de véhicules sanitaires léger (VSL). Il sera en totale autonomie. Ses missions sont de transporter les patients de leurs domiciles à la structure médicale, de soins ou inversement. Des patients nécessitant un accompagnement (handicaps physiques, psychologiques, Affections Longues Durées etc). Cet accompagnement même si il semble basique sur le papier revêt une importance primordiale pour les patients. Tant en terme de soutien moral, que physique, de lien social. Ce type de transport va parfois être bien plus complexe qu’il ne parait et demande une certaine capacité d’adaptation, et de réactivité.
Ambulance
La seconde forme est l’équipage en ambulance. Une ambulance ne peut être constituée que d’une équipe de deux professionnels :
- Auxiliaire ambulancier et Ambulancier diplômé
- Binômes d’ambulanciers diplômés
Toute autre composition n’est pas légale dans le cadre des transports sanitaires car non un binôme d’auxiliaire ce n’est pas autorisé. On s’abstiendra de parler des équipages autres comme le binôme ambulancier-infirmier, médecin etc qui sont des formes spécifiques d’équipage.
Sous cette seconde forme l’auxiliaire viendra obligatoirement faire équipe avec l’ambulancier diplômé. Ce dernier est le responsable du transport. Mais cela n’empêche pas le fait que c’est avant tout un travail en équipe. On ne parle pas de « chef » mais d’équipier. Chacun profite ainsi de l’expérience de l’autre même si il demeure un écart en termes de contenu de formation et de responsabilités.
Auxiliaire mais pas seulement
Un auxiliaire peut être tout aussi efficace qu’un ambulancier diplômé malgré les différences de formation. N’oublions pas que le travail en binôme apporte des expériences et du savoir pour qui est intéressé et à la recherche de connaissance. Souvent l’auxiliaire curieux aura appris nombre d’informations auprès de son collègue diplômé, acquis une expérience importante sur le terrain. Cela lui donnera une valeur notable et une utilité sans pareille au sein de l’équipe.
Ainsi on voit de façon régulière des auxiliaires qui peuvent apporter une expertise non négligeable en réalisant des tâches assumées en général par l’ambulancier diplômé : surveillance, passage de bilan, interrogatoire du patient etc. Chaque ambulancier diplômé peut le dire : on a tous eu un jour un auxiliaire devenu un binôme incontournable de par son efficacité. Ces expériences sont riches en enseignement et conduisent souvent les auxiliaires à franchir le pas vers la formation d’ambulancier diplômé. Car tout n’est pas inscrit dans le marbre et l’équipage ambulancier c’est avant tout un binome avant d’être une formation ou une fonction.
Et j’en profite pour mettre an avant tous ces auxiliaires parfois mal jugés, mal considérés et qui sont des collègues indispensable au quotidien, à qui on est prêt à confier des tâches avec une confiance aveugle.
Et vous ? Votre auxiliaire représente quoi au quotidien ?