Ambulancier, le parent pauvre du média
L’ambulancier n’apparait que très rarement dans les divers reportages télévisé. Parent pauvre des médias, les sujets sont souvent bourrés de stéréotypes mal dégrossis, faux, ou encore trompeur voire souvent basé sur des faits qui ne concernent qu’une minorité. La méconnaissance du métier est réelle, les éléments avancés ont souvent un goût de rédaction scolaire et aseptisé.
Par contre les sujets racoleurs sur la fraude à la sécu sont légion avec souvent des cas bien ciblés et un montage parfaitement adapté qui non seulement détrompe l’auditeur avec des idées reçues mais avec un manque cruel d’informations qui engendre forcément un sentiment de généralité. Un ambulancier qui fraude, fait des conneries et c’est toute la profession qui prend. L’ambulancier, le chauffeur de taxi, en jean basket, dans son J9 ambulance à la mode tunning des années 70, qui coure après le « client ».
Qui charge son colis et se dépêche de le larguer vite fait en échange d’un joli chèque rédigé par la sécurité sociale. Qui plus est se fait un malin plaisir de détourner de façon quotidienne des millions d’euros sur le dos du pauvre contribuable. Manipulateur de médecin, arnaqueur professionnel mais jamais au grand jamais un professionnel de santé. Ce, au grand dam de tous ces passionnés qui sont professionnels jusqu’au bout des ongles.
Il est où l’ambulancier passionné
Dans tous ces reportages on en compte malgré tout quelques rares cas qui rendent justice à tous ces professionnels passionnés, qui se donnent sans compter et s’évertuent à agir avec professionnalisme et faire évoluer la mentalité. Vous en trouverez un entre autre intitulé « La nuit c’est ma vie « en rubrique média de ce site.
Et donc pour enfin en 2014 apporter quelque chose de concret j’ai un copain de promo DEA, dynamique du haut de son association régionale en Dordogne (Association des Ambulanciers de Dordogne) , qui m’a contacté pour me parler d’un projet fou qu’il avait sur les rails. Ni une ni deux j’ai pu l’aiguiller vers des entreprises adaptées où les journalistes pourraient enfin puiser dans du concret, du réel, de l’ambulancier made in France.
Je ne révèlerais pas les noms des entreprises concernées pour le moment mais elles sont réparties sur l’ensemble du territoire. Mais je vous garantis que c’est du lourd et qu’enfin nous allons pouvoir montrer ce que l’on fait aussi de bien en France chez les ambulanciers. Non nous n’avons pas que des entreprises de livraison de colis.
Vendre du vent ? Que nenni
Le but n’est pas de vendre du vent. Le but est de montrer le vrai quotidien, les vraies difficultés, le vrai visage de notre métier. Le but n’est pas de vendre du racoleur ni de mettre une équipe de communication sur les rails pour surveiller de près ce qui sera diffusé mais bien de mettre en avant un quotidien comme nous le connaissons. Mais place à un petit mot de mon collègue Bastien, celui à partir de qui c’est devenu possible ! Je tiens à le féliciter pour avoir entrepris cette démarche.
L’Association des ambulanciers de Dordogne : du projet de reportage au concret
Le 9 mai 2014, après visionnage, un soir de garde, du énième reportage sur les arnaques à la sécu et les compresses périmées, l’association des ambulanciers de Dordogne a décidé de contacter plusieurs grandes sociétés de production télévisuelles. Leur expliquant un peu notre quotidien, notre réalité, loin de ces multi reportages orduriers, nous avons appuyé sur le fait que jamais, sur une grande chaîne nationale, un seul reportage a été fait sur notre corporation.
L’une d’entre elle nous a répondu le jour même ! Dès lors un dialogue c’est instauré avec le rédacteur en chef, puis avec l’une de ses journalistes. Des heures passé au téléphone à parler de qui sont vraiment ces ambulanciers, leurs formations, leurs habitudes, leurs problèmes aussi….
L’étape suivante fut la présentation du projet à la chaîne (TF1) qui a immédiatement accepté ce reportage. Nous avons, avec la journaliste, cherché plusieurs « profils » d’ambulanciers. Le jeune, le vieux, l’étudiant, le rural, l’urbain, le super ambulancier…. Nous avons eu une réponse quasi unanime de la part de tous ces contacts et c’est pourquoi, grâce à eux, le début du tournage de ce reportage devrait être imminent.
Il manque toujours un profil : aidez-nous à les trouver !
Il nous manque tout fois un profil : une petite entreprise (moins de 10 salariés), familiale, rurale avec des salariés en poste depuis longtemps.
Si c’est de vous que l’on parle, contactez-nous : ambu.dordogne@yahoo.fr
Ce projet, s’il est mené à bien (et pour cela nous avons toute confiance en cette société de production et de ses journalistes) sera certainement une grande avancée dans la reconnaissance de notre métier par le grand public mais aussi par nos partenaires santé. C’est bien là le but de notre petite association !
Nous n’en dirons pas plus sur ce projet, le reste sera à découvrir sur votre téléviseur, prochainement.
Le président de l’AAD, Bastien
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Halte aux critiques à venir
Comme je connais bien la toile et son public je sais que les critiques et les retours négatifs sont à venir. Pour anticiper sur ce côté je vous propose de faire suivre ici même l’évolution de ce reportage et de sa construction via les infos de Bastien, le président de l’association des ambulanciers de Dordogne. Il restera le « conseiller » on va dire, technique, pour la partie métier, sur ce reportage.
Le connaissant très bien je peux vous assurer qu’il sera intraitable dans la mesure du possible et surveillera de très près pour éviter tout loupé ou erreurs éventuelles. Au plaisir de lire vos commentaires, vos retours et vous divulguer dès que possible de nouvelles infos. Pour les plus sceptiques, je ne saurais vous rappeler qu’à ce jour, personne n’a encore réussi à entreprendre la démarche avec succès comme il a pu le faire. Au vu de sa difficulté je ne peux que le féliciter pour sa persévérance.